Conseils d'écrivains : Virginie Grimaldi

71eh4nteeal-_ux250_Si vous êtes en pleine rédaction de votre manuscrit pour le Prix du Livre Romantique, faites une pause et parcourez notre blog ! Chaque semaine, un écrivain vous donne ses meilleurs conseils d’écriture. Aujourd’hui, c’est Virginie Grimaldi, l’auteur du pétillant roman Le premier jour du reste de ma vie, qui vous parle de son expérience.

Quand j’étais petite, je me rêvais en écrivain. Je serais assise à mon bureau, face à une fenêtre ouverte qui donnerait sur la mer, et les mots couleraient de mon stylo rose à paillettes. Je pourrais y passer des heures sans les voir passer, il me faudrait beaucoup de volonté pour faire une pause, rien d’autre ne m’intéresserait qu’écrire, écrire et encore écrire.

Je ne suis plus petite, et même si j’ai réalisé la plus belle partie de mon rêve, la réalité s’est offert quelques écarts. Mon bureau est bien placé face à une fenêtre, mais elle donne sur le jardin des voisins et je peux vous assurer qu’ils sont bien moins inspirants que la mer. J’ai lâché le stylo pour le clavier, les mots sont souvent en panne et s’il me faut de la volonté, c’est pour me mettre à écrire. Je trouve toujours mille autres choses bien plus passionnantes à faire, comme par exemple la poussière derrière le frigo.

L’autre soir dans une émission, Guillaume Musso disait qu’il n’aimait pas forcément écrire, mais qu’il aimait avoir écrit. Je ne peux pas dire que je n’aime pas écrire, mais cette citation me correspond plutôt bien. Écrire est un acte solitaire et calme, j’aime être entourée et vivre. Alors me poser face à mon clavier me demande pas mal de négociations avec moi-même.

Pourtant, une fois que j’y suis, quel plaisir de voir mon histoire se mettre en forme, mes personnages prendre vie… J’ai opté pour une écriture simple, mais je pèse chaque mot, je teste des tournures, des chutes, je compose un rythme. Mais ce que je préfère, c’est avoir écrit. Me relire avec la satisfaction d’avoir ajouté quelques centimètres à la charpente. Envoyer le manuscrit à l’éditeur et sursauter à chaque sonnerie du téléphone. Avoir le retour des lecteurs. Oh oui, avoir le retour des lecteurs, c’est vraiment la meilleure partie !

Si je vous raconte tout ça, c’est parce que j’ai discuté avec plusieurs écrivains, en devenir ou reconnus, qui fonctionnent de la même manière. Tous se sont interrogés sur ce manque d’enthousiasme à l’idée de s’asseoir face à son écran. Certains ont même failli tout arrêter, persuadés que pour être écrivain, il fallait avoir une irrépressible envie d’écrire en permanence. Si vous faites partie de la bande des « Il faut se motiver pour écrire », c’est à vous que j’ai envie de donner un conseil : accrochez-vous. Si vous lisez ces lignes, c’est sans doute que vous participez au Prix du livre Romantique, que vous rêvez d’être publié. Ne lâchez pas votre rêve, il est bien trop beau pour ça. Au contraire, donnez-lui une chance de se réaliser en croyant en vous. Essayez de planifier des plages d’écriture régulières, quitte à ajouter deux lignes à votre manuscrit. Faites-vous confiance. Faites-vous violence. Et quand vous poserez le point final, vous ressentirez quelque chose de très doux : de la fierté.

Un immense merci à Virginie Grimaldi pour ces conseils. Retrouvez son roman Le premier jour du reste de ma vie aux éditions City :

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