À la découverte du métier de corsetière

Dans le livre L’année du flamant rose d’Anne de Kinkelin, Louise, Ethel et Caroline sont des faiseuses de rêves. Louise est joaillère, Ethel corsetière et Caroline relieuse. Afin de découvrir ces professions, nous vous proposons aujourd’hui et ce week-end, en parallèle des Journées Européennes des Métiers d’art, des témoignages exclusifs de personnes exerçant ces métiers. Pour ouvrir le bal, nous vous amenons à la rencontre du magnifique métier de corsetier avec Patricia Cadolle, de la maison Cadolle.

Le métier de corsetier est, finalement, fort peu connu. Pourquoi l’avez-vous choisi (ou vous a-t-il choisi) ?

Ce métier a su attiser ma curiosité et mon imagination depuis que je suis toute petite.
Quand je sortais de l’école, je me précipitais dans les salons d’essayage de ma grand-mère, et j’admirais ces clientes prestigieuses qui disparaissaient derrière d’épais rideaux feutrés… Elles faisaient des choses « secrètes » que personne ne pouvait voir, à l’exception de ma mère et de ma grand-mère… C’est ainsi que j’ai toujours voulu, moi aussi, participer à ce « secret de femme ».

Impossible de ne pas associer la sensualité et la féminité à vos créations. Certaines femmes vous inspirent-elles tout particulièrement ?

J’aime les femmes romantiques, amoureuses et sensibles, celles qui dégagent un charme, une grâce qui est indéfinissable, indissociable de la féminité pure. Certaines actrices pour qui nous travaillons, par exemple, comme Monica Bellucci, Emmanuelle Béart ou Isabelle Adjani me touchent particulièrement, parce qu’elles révèlent au grand jour une sensibilité que d’autres femmes tendent à cacher ; ce qui fait écho à mon métier : suggérer sa féminité, juste être soi, c’est la vraie sensualité.

Votre art vous projette dans l’intimité de vos clients ; certaines commandes ont-elles un sens particulier pour vous ?

Absolument : chaque commande est une histoire à part entière et aucune ne se ressemble.
Je me souviens de cette cliente qui voulait re-séduire son mari, et avait commandé des pièces très érotiques alors qu’elle était elle-même une jeune femme extrêmement réservée. Ou encore cette cliente russe qui faisaient rebroder ses bonnets aux initiales d’un amant qu’il lui était impossible d’épouser. J’aime les commandes qui résonnent dans la vie d’un couple.

Question bonus : si vous pouviez créer une pièce pour une femme en particulier, qui serait-elle ?

J’adorerais travailler pour Eva Green, une beauté mystérieuse, à la fois fragile et volontaire. Je suis conquise d’avance !

Merci à Patricia Cadolle pour nous avoir livré son expérience sur son métier de corsetière.

Pour plus d’informations sur la collection Cadolle :
– Le site internet : http://www.cadolle.com/
– La page Facebook : maison.cadolle
– Le compte Instagram : cadolle_official

Bien sûr, retrouvez le magnifique roman d’Anne de Kinkelin, finaliste du
Prix du Livre Romantique !


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