L'interview d'Amy Wane par les Lectrices Charleston

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La semaine dernière, les Lectrices Charleston vous ont livré leur ressenti sur le très beau roman historique d’Amy Wane, Les Larmes de Cassidy. Aujourd’hui, elles vont plus loin encore en posant à l’auteur 3 questions sur la genèse de son oeuvre. Voici ses réponses !

Pourquoi avoir choisi l’Irlande et la France comme pays principaux du déroulement de l’intrigue ?

Au début du XXème siècle, l’Irlande est en pleine mutation. Les revendications indépendantistes s’amplifient et la question irlandaise devient l’une des questions existentielles du Royaume-Uni. C’est un terrain historique fascinant pour de nombreuses raisons, pour son rapport avec le monde anglo-saxon (dont je suis amoureuse depuis toute petite), pour ses paysages magnifiques et pour sa littérature parmi les plus reconnues au monde. En commençant à écrire, j’avais aussi en tête la mythique Tara évoquée dans Autant en emporte le Vent, alors je me suis dit, pourquoi pas l’Irlande ! Le choix de la France s’est fait tout naturellement. Je lisais beaucoup de livres historiques et de romans se déroulant en France et à Paris, je voulais retrouver un peu de la Ville lumière dans mon roman. Je trouvais aussi que cela permettait de faire un contraste évident et intéressant entre la France et le Royaume-Uni. Ecrire sur le Royaume-Uni et la France au final, c’est comme si je m’écrivais moi-même.

L’aristocratie est-elle un monde qui vous fascine ?

Oui, je m’intéresse beaucoup à l’aristocratie, ou plus précisément aux monarchies du monde entier. Je trouve qu’elles disent beaucoup d’un pays soit par son décalage qui en fait la gardienne des traditions, soit par son adaptation à la modernité. Je trouve qu’elles ont un charme désuet et une connexion très intéressante avec les grands événements de l’Histoire. Toutefois, dans ce roman, c’était plutôt un choix pratique car il est bien plus simple de trouver des informations sur internet. Ce qui me fascine en revanche, c’est les interactions entre les classes sociales : ce sont des luttes, des mélanges, des histoires qui sont un terrain formidable pour un roman, qui plus est lorsqu’il se veut historique.

A votre avis, qu’est-ce qui fait la réussite d’un roman historique ? Y-a-t-il une formule magique ?

Dans mon cas, je dirais 70% de recherches, 20% d’inspiration et 10% d’imagination ! En fait, je n’en sais trop rien. C’est un genre très exigeant qui demande énormément de recherches jusqu’au petit détail (mais en soit, c’est ma partie préférée). Le tout est d’arriver à la vraisemblance sans pour autant que les contraintes historiques n’empêchent le récit de prendre corps et de captiver. Un défi en somme, mais j’aime les défis…


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