L'interview de Donna Douglas, par les Lectrices Charleston

donna_douglas236Il y a quelques semaines, les Lectrices Charleston découvraient en avant-première le beau roman de Donna Douglas, Les filles du Nightingale. Elles ont ensuite pu poser leurs questions à l’auteur : voici ses réponses !

Comment vous êtes-vous documentée pour retranscrire avec tant de précision le milieu des infirmières en formation des années 30 ? Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce milieu et cette époque ?

Je me suis toujours intéressée à la période de l’entre-deux guerres, donc quand mon agent m’a fait savoir qu’elle connaissait un éditeur à la recherche de quelqu’un pour écrire une saga se déroulant dans un hôpital londonien, j’ai sauté sur l’occasion. A ce moment-là, je ne connaissais rien sur le milieu infirmier de cette époque, mais j’ai effectué de nombreuses recherches sur le sujet, lu des livres, je suis même allée fouiller dans les archives du Royal College of Nursing, qui se sont avérées être une véritable mine d’or d’informations. Et plus je faisais des recherches, plus je tombais amoureuse de cette période et des jeunes femmes qui apprenaient le métier d’infirmière à cette époque. Je me suis rendue compte qu’il y avait des histoires merveilleuses à raconter sur le sujet et je voulais être celle qui les raconterait.

Mes recherches ont continué au fil des livres. J’ai parlé à des infirmières à la retraite, écouté et noté leurs histoires. J’ai aussi chez moi une collection de manuels scolaires d’époque, que j’ai utilisés pour m’assurer que les informations données dans le livre étaient précises et conformes à ce qui se faisait dans les hôpitaux à l’époque. C’est bizarre de penser que ces mêmes manuels ont servi de supports de travail à des jeunes filles comme Dora, Helen ou Millie !

Pourquoi Millie choisit-elle Seb et non le frère d’Helen ?

Croyez-moi, j’étais aussi surprise que vous qu’elle fasse ce choix-là ! A l’origine, je voulais lui faire choisir William, mais plus l’histoire avançait, plus je me rendais compte que c’était impossible. Millie avait besoin de quelqu’un qui comprenne sa manière de vivre, quelqu’un de solide, de fiable, capable de prendre soin d’elle et qui ne la laisserait jamais tomber. Et William n’aurait pas pu être cet homme-là… Il n’était pas prêt à se poser, à s’installer et je pense qu’ils en ont tous les deux prix conscience. Pourtant, s’il y avait bien une femme en mesure de le faire changer, c’était Millie. Il y a indéniablement une alchimie entre eux, et je ne pense pas que cette histoire d’amour si à part soit définitivement finie…

De qui vous sentez-vous la plus proche ? Dora ? Millie ? Helen ?

Je les aime toutes, mais si je devais en choisir une, je dirais Dora. Son passé est celui qui se rapproche le plus du mien, puisque j’ai moi aussi grandi dans une famille ouvrière de Londres. En fait, certains membres de sa famille ressemblent même furieusement à des membres de la mienne !

Un grand merci à Donna Douglas et aux Lectrices Charleston pour cette interview !


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