4 questions à Anne de Kinkelin, par les Lectrices Charleston

L’année du flamant rose a été un véritable coup de coeur pour l’équipe Charleston. Dans ce roman finaliste du Prix du Livre Romantique, vous découvrirez Louise, Ethel et Caroline, trois amies, trois créatrices, dans leurs ateliers qui se font face dans un passage parisien… Nos Lectrices Charleston ont pu, comme le veut la coutume, poser leurs questions à l’auteur de ce premier roman poétique et délicat, Anne de Kinkelin. Découvrez sans plus attendre ses réponses !

Comment avez-vous eu l’idée du flamant rose comme témoin silencieux de l’histoire ? L’avez-vous choisi pour sa symbolique ou davantage pour son caractère extravagant et peu commun ?

Le flamant rose a été une intuition. Quelque chose de profond. D’ailleurs, en commençant à écrire, j’avais déjà le titre. L’année du flamant rose s’est imposée à moi et ne m’a plus quittée. Je ne connaissais rien à ce drôle d’animal de la famille des échassiers. Je savais juste qu’il me « parlait ». Sa ligne, sa silhouette, ses couleurs (pas un flamant ne se ressemble). C’est un animal qui ne vit jamais seul. J’ai vu dans ce symbole un clin d’œil à l’amitié profond de Louise, Caroline et Ethel. Indépendant mais toujours en groupe. Bref, je trouvais qu’il avait tout pour faire un bon personnage de roman !

Avez-vous mis un peu de vous dans Louise, Caroline et Ether ? Ressemblez-vous à l’une d’entre elles en particulier ?

J’admire ceux qui écrivent en mettant une distance complète avec leurs personnages. Quand j’ai commencé la rédaction, j’avais mis sur des post-its les prénoms des personnages et leurs traits de caractères. Je les imaginée avec les traits de caractères des femmes qui m’entourent et que j’apprécie. Si je leur ai donné quelque chose, c’est un contour et peut-être certaines valeurs d’honnêteté, de fierté, de bienveillance qui sont essentielles à mes yeux. Après, elles ont vécu leur vie !

Comment avez-vous choisi les trois métiers anciens pratiqués par vos héroïnes ?

J’ai eu la chance, grâce à mon métier, d’être découvreur de talents pour le Centre du Luxe et de la Création. J’ai passé du temps dans ces ateliers merveilleux, à la rencontre de savoir-faire précieux et parfois oublié. Au-delà de l’aspect « beau » je me suis intéressée aux modèles économiques. À la transmission de ces savoirs, encore trop souvent oraux. C’est ça qui m’intéresse dans le made in France et encore plus dans le made in Paris. Je suis attachée à ces créateurs qu’on ne voit pas dans les magazines et qui, pourtant, font les robes, les manteaux, les broderies devant lesquels le public applaudit. J’aime rêver devant une pièce, une création qui a un certain prix quand je sais que mille heures ont été nécessaires à sa réalisation. Je préfère posséder peu de pièces, mais des pièces qui ont une histoire.

Pouvons-nous nous attendre à une suite ou avez-vous délibérément choisi une fin ouverte pour laisser le lecteur libre de choisir sa propre fin ?

Ha 🙂 C’est un des commentaires qui m’a le plus fait sourire dans le retour des Lectrices Charleston. Je sais que certaines d’entre vous ont été surprises par la fin du roman. Bon, la bonne nouvelle, c’est que vous avez été prises par l’histoire et que ce retournement de situation redonne du dynamisme au roman. C’est mon côté « Surprise !!!! ». Vous pensiez à ça, et bien non. J’aime faire appel à l’intelligence des lecteurs et surtout, à la vivacité de mes personnages. Et oui, ne croyez pas qu’on fasse ce qu’on veut de ces êtres ! Pas du tout, ils ont leurs caractères et leurs envies ! Louise, quant à elle, avait une franche aspiration d’indépendance, d’être là où on ne l’attendait pas. J’ai respecté son choix ! En même temps, aimez-vous suivre de manière toute tracée la ligne qu’on dessine (ou que vous vous dessinez) ? Alors une suite. Je pense qu’il faut un talent incroyable pour écrire une suite. Disons plutôt une nouvelle histoire, un nouveau roman !

Un grand merci à nos Lectrices Charleston et à Anne pour cette interview !

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