L'interview de Kimberley Freeman, par les lectrices Charleston
Kimberley Freeman partage sa vie entre son travail de professeur et celui d’écrivain. Auteur de plusieurs romans qui ont fait le tour du monde, elle a rejoint les Editions Charleston avec Fleurs Sauvages. Merveilleuse fresque générationnelle, ce livre est un récit de vies, celles de deux femmes tragiques et passionnées qui ont été malmenées par la vie. Grâce à l’intrigue de son roman, véritable bouillon d’émotions, Kimberley Freeman nous fait voyager jusqu’aux frontières de l’Australie, dans les contrées chaudes et lointaines de la Tasmanie. Kimberley Freeman s’est confiée à nos lectrices et a accepté de répondre à quelques questions.
Pourquoi avoir choisi la Tasmanie comme décor pour votre roman ? Est-ce un lieu particulier pour vous ?
J’ai voyagé plusieurs fois là-bas, avec ma famille, et j’ai toujours été frappée par sa beauté sauvage et sa richesse historique. La Tasmanie se situe tout au sud de l’Australie, et ce fut l’un des premiers endroits où les Blancs s’installèrent lorsqu’ils colonisèrent les terres, ce qui explique ses profonds liens avec mon propre héritage européen. J’ai eu l’idée d’écrire Fleurs sauvages alors que j’étais avec mes enfants, dans une ferme des régions intérieures de Tasmanie. C’était l’hiver, et un matin le brouillard ne s’est pas levé. Il est resté collé au sol toute la journée et mes enfants et moi avons dû rester à l’intérieur. Les enfants ont lu, dessiné et colorié, et moi j’ai écrit des pages et des pages de notes pour un livre qui se déroulerait ici.
Beattie et Emma sont des femmes fortes, qui vivent des épreuves très difficiles… Vous êtes-vous inspirée de femmes ayant réellement existé pour les créer ? De qui vous sentez-vous le plus proche ?
Beaucoup de femmes présentes dans ma vie m’ont inspirée. Et, d’une certaine façon, il m’arrive de penser que le terme « forte » est faux. Il ne s’agit pas seulement de femmes qui sont fortes et qui m’ont inspirée : ce sont des femmes vulnérables, qui continuent d’avancer même quand les choses vont vraiment mal, qui sont créatives ou encore imaginatives, mais aussi égoïstes et pleines de remords. Je suis fascinée par ces femmes et leurs vies. Je me suis beaucoup inspirée de ma propre grand-mère pour écrire le personnage de Beattie et Emma me ressemble un peu plus : trop emballée par sa propre carrière !
Emma est une danseuse exceptionnelle. Êtes-vous passionnée par la danse classique ?
J’adore le ballet et, quand j’étais petite fille, j’étais obsédée par Anna Pavlova. J’ai pris des leçons mais j’étais une danseuse épouvantable ! J’ai aujourd’hui encore beaucoup de mal à différencier ma droite de ma gauche et je manque vraiment de coordination. En fait, je ne suis pas née pour être danseuse, je suis née juste pour admirer les danseurs.
Avez-vous des habitudes ou des rituels que vous respectez lorsque vous écrivez : prendre une tasse de thé chaud ? Être dans une pièce silencieuse ?
Cela implique naturellement le thé. Ainsi que quelques musiques d’ambiance. Un bureau très ordonné. Et enfin beaucoup de temps, sans interruption.
Vous citez Georgette Heyer dans le roman. Est-ce un auteur que vous aimez ? Qui sont vos romanciers préférés ?
J’ai grandi en lisant les livres de Georgette Heyer que ma mère possédait, et je les ai adorés. J’ai aussi adoré le travail de Mary Steward et de Victoria Holt. J’ai adoré Autant en emporte le vent de Margaret Michell et Les mystères d’Avalon écrit par Marion Bradley. En ce qui concerne les auteurs qui sont toujours vivants, j’aime beaucoup Marian Keyes. Il y a aussi de brillants auteurs australiens que j’adore lire, notamment Kate Morton, Josephine Pennicott et Anna Romer. Je lis aussi beaucoup de littérature non-romanesque et plus particulièrement des livres d’histoire ou encore des livres traitant des problèmes que rencontrent les femmes.
Merci à Kimberley Freeman et à nos lectrices Charleston pour cette interview !