J'ai assisté à l'impression de la couverture de La femme qui décida de passer une année au lit !
Saviez-vous qu’il existe encore des imprimeries dans Paris intra-muros et plus précisément dans le 9e arrondissement ? Juste derrière le Passage Verdeau, un des plus beaux passages couverts de Paris, se cache l’Imprimerie Jacques London, qui appartient aujourd’hui au groupe Floch. Antoine Deglane, responsable de la fabrication des éditions Charleston a eu la bonne idée de me proposer de l’accompagner au calage de la couverture de La femme qui décida de passer la journée au lit, de Sue Townsend. Je vous emmène à la visite avec moi !
Nous avons assisté à l’impression de la couverture de notre « bébé » de février !
Rue de la Grande-Batelière, nous avons été accueilli chaleureusement par Arnaud Frossard, directeur de la production, et Guillaume Cormier. La grande majorité des travaux d’impression sont réalisés en dehors de Paris, mais l’entreprise Floch a tenu à conserver une imprimerie dans la capitale. Ils y reçoivent régulièrement des éditeurs et des auteurs, curieux de voir l’impression de leur « bébé ». Et c’est avec émotion qu’Antoine et moi avons assisté à l’impression du roman de février, le deuxième roman des éditions Charleston : La femme qui décida de passer une année au lit.
Une étape très technique : le calage
Avant de lancer l’impression, les techniciens effectuent le calage, une étape très importante dans la fabrication d’un livre. Il s’agit pour les techniciens de régler l’encrage, de procéder au repérage des couleurs et de leur densité. Lorsque le résultat est bon (les couleurs et leur intensité sont bonnes), l’impression peut être lancée. Pour la couverture de La femme qui décida de passer une année au lit, notre graphiste a choisi une typographie à l’anglaise, très fine. Il fallait s’assurer que le titre serait bien visible sur les tables des librairies, pour cela, l’encrage devait être réglé parfaitement. Les techniciens ont passé beaucoup de temps à régler la machine et à observer avec une petite loupe les « bonnes feuilles », c’est-à-dire les premières planches imprimées de la couverture. Il faut beaucoup de métier et un oeil exercé pour se rendre compte si la machine est bien réglé. Je reconnais que j’ai eu beaucoup de mal à voir les nuances d’encrage entre deux bonnes feuilles. C’est tout un métier !
De la signature du bon à tirer au livre fini !
Après des dizaines et des dizaines d’essais, le résultat était satisfaisant pour les techniciens, et Antoine a signé le bon à tirer ! A partir de là, les techniciens ont lancé l’impression de la couverture. A raison de trois couvertures par planche, il a quand même fallu imprimer plus de 2300 planches pour arriver au tirage du livre ! Les couvertures ont ensuite été transportées dans une autre imprimerie, en Mayenne, où l’intérieur du livre a été imprimé, et relié. J’espère qu’Antoine aura la bonne idée de me proposer d’assister à l’impression de l’intérieur du livre et à la reliure, un de ces jours. Je vous tiens au courant !
Karine Bailly de Robien